Le 18e siècle est une période de transformation dans la compréhension des interactions entre le climat et les plantes. À la faveur de l’élargissement des lieux de provenance des plantes, des serres ont été construites au Jardin du Roi à Paris dès 1714 pour acclimater des végétaux venant des quatre parties du globe. Ce projet de naturalisation n’est pourtant pas allé sans heurts et sans discussions, car il supposait une connaissance et une maîtrise parfaites des déterminations climatiques et géographiques, ce qui, dans la pratique était loin d’être le cas. Cet article s’intéresse ainsi aux tensions qui ont traversé la réflexion sur la conservation des plantes au Jardin du Roi et montre quels débats ont animé cette embryonnaire politique de la nature
The eighteenth century was a period of transformation in the understanding of interactions between the climate and plants. Owing to a widening area of the origins of plants, hothouses were built in the Jardin du Roi in Paris from 1714 in order to acclimatise plants coming from the four corners of the earth. This naturalizing scheme was, however, not carried out without obstacles and discussions as it presumed a perfect knowledge and mastery of climate and geographical conditions, which was, in fact, far from being the case in practice. This article examines also the tensions running through the reflections on plant conservation in the Jardin du Roi and it shows which debates animated this embryonic politics of nature
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