The prodigious effects of the music of the Greeks are, in the eighteenth century, subjected to causal explanations which, far from tracing the believability of the witnesses from Antiquity who have reported them to us, attempt to render them credible through the means of a history of sensibility. In this history, the link between language and music plays a central role which texts notably by Rousseau and Condillac can elucidate. From this the credibility of the prodigious effects of antique music gains by the disengagement of a non physical but irreducibly moral causality. In reducing the musical effect to certain properly historical determinations (linguistic and prosodic), each historical epoch is also marked out
Les effets prodigieux de la musique des Grecs font l’objet, au 18e siècle, d’explications causales qui, loin de mettre en doute la vraisemblance des témoignages antiques qui nous les rapportent, les rendent croyables au moyen d’une histoire de la sensibilité. Dans cette histoire, la liaison de la langue à la musique joue un rôle central que certains textes de Rousseau et de Condillac, notamment, permettent de mettre en lumière. La vraisemblance des effets prodigieux de la musique antique est gagnée, dès lors, par le dégagement d’une causalité, non pas physique, mais irréductiblement morale qui, en réduisant l’effet musical à certaines déterminations proprement historiques (linguistiques et prosodiques), singularisent aussi chaque époque de l’histoire
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