L’Église en marche: pèlerinages et processions dans les chapelles rurales de Gascogne et du Pays basque, recomposition de l’espace pèlerin et processionnaire au 18e siècle

• Autores: Stéphanie Gaye Trécul
• Localización: Dix-huitième siècle: revue annuelle de la Societé Française d'Etude du Dix Huitieme Siecle, ISSN 0070-6760, Nº 54, 2022 (Ejemplar dedicado a: Climat et environnement), págs. 465-480
• Idioma: francés
• Títulos paralelos:
  • The Church on the Move: Pilgrimages and Processions in the Rural Chapels of Gascony and the Basque Country – A Recomposition of Pilgrim and Processionary Spaces during the Eighteenth Century
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• Resumen
  • English

    The routes of processions and pilgrimages defined a specifically Gascon and Basque cultural and religious region. Chapels became strong markers of identity, places of religious and profane sociability, evenly distributed throughout the area and thus creating a hierarchised network in the South-West. In the eighteenth century the Church developed these intermediary sanctuaries which reinforced the cult of the Virgin that, since the seventeenth century, had been well established under the impulsion of the first reforming bishops. Such foci of devotion created “pools of sacrality” where the pilgrimage-cum-procession spread and to which a whole parish would travel. Such a recomposition of the pilgrims’s space limited far-away destinations, unified practices and devotions. A complex web was superimposed on the local and national networks, thus unifying the Christian world

  • français

    Les itinéraires de processions et de pèlerinages délimitaient une aire culturelle et religieuse gasconne et basque. Les chapelles devenaient des marqueurs identitaires forts, des lieux de sociabilités religieuses et profanes qui se répartissaient de manière régulière, créant un réseau hiérarchisé dans le Sud-Ouest. Au 18e siècle, l’Église développait ces sanctuaires intermédiaires renforçant le culte de la Vierge, bien ancré depuis le 17e siècle sous l’impulsion des premiers évêques réformateurs. Ces pôles de dévotion créaient des « bassins de sacralité » où se déployait le pèlerinage-procession, au cours duquel une paroisse se déplaçait. Ainsi, une recomposition de l’espace pèlerin et processionnaire limitait les déplacements lointains et unifiait les pratiques et les dévotions. Une trame complexe se surimposait aux réseaux locaux et nationaux, unifiant ainsi le monde chrétien