Resumen de Culture and politics of laziness, from fairy tales to Oblomov and Bartleby
- English
The thesis of this paper is that laziness is not a psychological property of an individual subject but a collective sentiment: it is a reaction, or perhaps even a rebellion, against those who lock us within a culture that sees activity as a supreme value, often as an end in itself. Laziness is the response to those who force us to do and overdo, to give ourselves over to our occupations with zeal and constancy, total dedication and blind perseverance. So, it is not true that a lazy person does nothing, rather they do everything they can in order to not do anything. They work frantically in order to create the perfect conditions that allow them to activate their inertia. This paper tries to prove this thesis by analyzing some exemplary texts such as Goncharov's Oblomov, and linking it, upstream, with traditional Russian fairy tales and, downstream, with Melville Bartleby's famous tale.
- français
La thèse de cet article est que la paresse n’est pas une propriété psychologique d’un sujet individuel mais un sentiment collectif : c’est une réaction, voire une rébellion, contre ceux qui nous enferment dans une culture qui voit l’activité comme une valeur suprême, souvent comme une fin en soi. La paresse est la réponse à ceux qui nous forcent à faire et à exagérer, à nous donner à nos occupations avec zèle et constance, dévouement total et persévérance aveugle. Donc, il n’est pas vrai qu’une personne paresseuse ne fait rien, ou plutôt qu’elle fait tout ce qu’elle peut pour ne rien faire. Le paresseux travaille frénétiquement afin de créer les conditions parfaites qui lui permettent d’activer son inertie. Cet article essaie de démontrer cette thèse en analysant certains textes exemplaires tels que Oblomov de Gontcharov, et en la reliant, en amont, aux contes de fées russes traditionnels et, en aval, au célèbre conte de Melville Bartleby.
