De la culpabilité ivoirienne: condition d’une paix durable

• Beugré, N'Dré Sam ^[1] ; Alla Marcellin, Konin ^[2]
  1. [1] Institut de Recherches et d'Etudes Philosophiques
  2. [2] Université Félix Houphouët Boigny
• Localización: Revista Internacional de Filosofía teórica y práctica, ISSN-e 2745-0333, Vol. 3, Nº. 1, 2023 (Ejemplar dedicado a: Revista Internacional de Filosofía Teórica y Práctica), págs. 69-94
• Idioma: español
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  • La notion de conflit révèle divers aspects. Parmi les litiges, les violences, les disputes, les mésententes, les guerres, l'importance de définir les éléments de conflictualité et le caractère institutionnel des enquêtes en matière de gestion et de résolution des conflits de nos jours. Néanmoins, nous sommes parvenus à percevoir que la clé du succès des résolutions des conflits pour une paix durable réside dans l'expérience humaine de la culpabilité et du pardon. Ce n'est certes pas des éléments nouveaux pour les spécialistes et les diplomates en matière de gestion des conflits. Cependant, Ces deux notions sont reléguées à un second plan au profit de compromis et de mesures coercitives à l'encontre des factions en conflits. Notre vision de la résolution des conflits est que sans l'incompréhension de l'expérience de la culpabilité et du pardon,haine durable ).

    Est-il possible d'institutionnaliser le pardon et de mener des actions conduisant à une véritable responsabilité collective et individuelle préalable à toute réconciliation durable des peuples ? La nature et la fréquence de nos conflits obligent à revenir sur les méthodes d'approche qui viennent d'être utilisées. En effet, c'est ce que tentent de faire certaines commissions pour la réconciliation appelées pour la plupart « Dialogue – Vérité – Réconciliation ; Dialogue – Justice – Réconciliation ; justice et paix, etc. ». où les belligérants, les bourreaux et les victimes sont invités à l'aveu, à la vérité et au pardon pour un revivreensemble. Mais dans l'espace d'un processus de réconciliation engagé à travers desdites commissions, les ballets de confessions aussi bien que les sentiments de victimisation se succèdent avant à l'arrière fond l'amnistie pour les bourreaux et l'octroi du pardon de la partie des victimes. Cela, parait peu convainquant pour la raison que ces commissions sont en partie majeure installées par les vainqueurs du moment. Dans une certaine Afrique surtout, ces derniers (les vainqueurs) sont aidés par des alliés ayant atteint de hauts niveaux. Il s'agit alors de processus où la paix est provisoire et se poursuit au bout de la force ; et où les bourreaux sont toujours les autres.