Dans le contexte africain, la notion de patria, terre paternelle, n’a jamais vraiment fait l’objet d’une étude approfondie. À partir d’un dépouillement rendu difficile par l’absence de référence au terme dans les indices des recueils épigraphiques, on constate qu’il est surtout usité du IIe au début du IVe siècle dans les provinces d’Afrique Proconsulaire, de Numidie et de ce qui deviendra plus tard la Tripolitaine. Topique et indivisible, la notion est indépendante des constructions administratives. L’étude met en évidence le lien étroit qui existe entre la patria et l’origo et l’association faite entre la patria et les citoyens (ciues) qui résident dans la cité. Enfin les mentions, rares, de libertas et d’immunitas mettent en lumière les privilèges de certaines communautés africaines et leur prise de conscience, de plus en plus affirmée au fil du temps, qu’elles forment une patria.
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