Following France’s defeat in May–June 1940, more than 1.8 million French soldiers were captured by German forces. These prisoners of war included some 10,000 to 15,000 French combatants of Jewish origin. Despite their Jewishness, these individuals were granted a relatively protected status within the camps, and therefore escaped the genocidal fate reserved for other Jews in France. This paper seeks to uncover the specificity of this POW experience from 1940–1945 by following the modalities of their captivity as Jewish POWs of the French army. It will jointly consider the concrete experience “from below” of the arbitrary and ad hoc racial discrimination by camp authorities (oflags and stalags), and the role of Vichy collaborationist policy in the fate of this minority of prisoners of war of “Jewish race.”
Suite à la défaite française de mai-juin 1940, près de 1 800 000 soldats français sont capturés par l’armée allemande. Parmi ces prisonniers de guerre, on compte entre 10 000 et 15 000 combattants d’origine juive. En dépit de leur judéité, ils bénéficient d’un statut relativement protégé derrière les barbelés, et c’est ainsi qu’ils échappent au sort génocidaire réservé aux juifs de France. Retraçant les modalités de captivité des prisonniers de guerre d’origine juive des forces armées françaises, cet article vise à mettre au jour la singularité de l’expérience de ces captifs en 1940-1945 à travers un regard croisé : d’une part, l’expérience concrète, « au ras du sol », de la discrimination raciale – appliquée de manière aléatoire et ad hoc – par les autorités des camps (oflags et stalags), et, d’autre part, le rôle que joue la politique collaborationniste de Vichy sur le destin de cette minorité de prisonniers de « race israélite ».
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