Durante la guerra de los Cien Años y la guerra civil en Francia, todos los actores, todas las categorías sociales hablan de paz, invocan la paz y predican la paz. Sin duda, la paz es clave en los discursos y prácticas políticas de la época. Es precisamente en este contexto cuando Christine de Pizan escribe su Livre de la Paix (1412-1414), dedicado al joven heredero al trono, Luis de Guyena. Este artículo se propone dilucidar cómo la autora conceptualiza el fenómeno de la paz como un hecho atribuible al delfín, a partir de dos fenómenos centrales: la paz como hecho profético y la conservación de dicha paz como hecho de gobierno. En este sentido, milagro y pedagogía son los dos procesos cabales de una teoría de la gobernabilidad, diagramada para uso de los herederos al trono francés en pos de la construcción y fortalecimiento del estado monárquico.
During the Hundred Years’ War and the civil war in France, every social group speak about peace, invoke peace and preach about peace. It is precisely in this context that Christine de Pizan writes her Livre de la Paix (1412-1414), dedicated to the young heir to the throne of France, Louis of Guyenne. The present article aims to examine the concept of peace as an act by the Dauphin that De Pizan develops in this book, using two central topics: peace as a prophetic fact and the preservation of peace as a fact of government. In this sense, miracle and pedagogy are the two crucial processes of a theory of governability, to be used by the heirs to the French throne who pursue the construction and strengthening of a monarchical state.
Pendant la Guerre de Cents Ans et la guerre civile en France, tous les acteurs, toutes les catégories sociales parlent de paix, invoquent la paix et prêchent la paix. Sans doute, la paix est la clé dans les discours et pratiques de l’époque. C’est justement dans ce contexte que Christine de Pizan écrit son Livre de la Paix (1412-1414), destiné au jeune dauphin, Louis de Guyenne. Cet article envisage de clarifier une certaine conception du concept de paix comme un fait du dauphin que l’autrice développe tout au long du livre, à partir de deux faits majeurs : la paix comme fait prophétique et la conservation de cette paix comme fait de gouvernement. Dans ce sens, miracle et pédagogie s’avèrent être les deux processus fondamentaux d’une théorie de la gouvernementalité destinée à être appliquée par les héritiers du trône français pour l’édification et le renforcement de l’état monarchique
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