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Les Gavroches de 1848. Enfance combattante et justice d’exception après les journées de Juin

  • Autores: Alexandre Frondizi
  • Localización: Romantisme: Revue du dix-neuvieme siecle, ISSN 0048-8593, Nº 201, 2023 (Ejemplar dedicado a: Le temps de la jeunesse), págs. 79-90
  • Idioma: francés
  • Texto completo no disponible (Saber más ...)
  • Resumen
    • English

      The analysis of the administrative procedures and judicial interactions the youngest of those accused of insurrection were confronted with after the 1848 June revolt shows that the exceptional judicial measures made possible by the decree adopted in the night of the 27th of June allowed for no special treatment where they were concerned. By wilfully refusing to treat them as special cases, putting the Penal code to the side, the Assembly, the military committees and the executive submitted these children to the same conditions of judgment and captivity as adults. But this State justice met with resistance on the part of the children who had been arrested, their parents, and even a certain number of their investigating judges, who pleaded the attenuating circumstances of youth and managed to reinstate within this emergency state of justice elements of common law. The contrast between the effects of an interactive justice and those of a justice from afar reveals the dangers of an exclusively paper justice where the accused are mere names with no age or face, and, for some, rebels with neither faith or respect for the law

    • français

      L’analyse des procédures administratives et des interactions judiciaires auxquelles les plus jeunes inculpés d’insurrection furent confrontés après les journées de Juin 1848 montre que la juridiction d’exception ouverte par le décret adopté dans la nuit du 27 juin ne leur aménagea aucune place particulière. En la leur refusant sciemment, en mettant en sourdine le Code pénal, l’Assemblée, les commissions militaires et le pouvoir exécutif soumirent ces enfants aux mêmes conditions de jugement et de captivité que les adultes. Mais cette justice d’État rencontra la résistance des enfants arrêtés, de leurs parents, et même de certains de leurs juges d’instruction, qui plaidèrent la circonstance atténuante du jeune âge et réussirent à faire entrer dans cette juridiction d’exception des éléments de droit commun. Ce contraste entre les effets d’une justice de face-à-face et ceux d’une justice à distance révèle les dangers d’une justice exclusivement de papier où les inculpés n’étaient qu’un nom sans âge ni visage et, pour d’aucuns, que des insurgés sans foi ni loi


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