À en croire le prologue, le Chevalier de la Tour Landry a écrit son livre pour l’éducation de ses filles, à qui il veut proposer, par des exempla littéraires et des anecdotes tirées de son en¬tou-rage, des normes à la fois sociales, éthiques et religieuses. Il n’est pas fait usage de sources roma¬nes¬ques ou courtoises, mais le prologue se réfère assez explicitement à la tradition courtoise et amoureuse. Pourtant, le père de famille, désormais assagi, se distancie de cette tradition, alors que les frontispices des premiers imprimés continuent à célébrer son statut de chevalier, qui paraît le qua¬lifier tout particulièrement à prodiguer des conseils aux femmes. La présente étude s’efforce d’ex¬pli¬quer ce paradoxe à l’aide du chapitre 124, où le Chevalier, dans un débat avec son épouse, défend une doxa masculine et hédoniste de l’amour, qui dérive directement de la littérature courtoise médiévale.
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