Crise et dilemmes des mouvements sociaux et populaieres au Brésil

• Guadalupe Tesinha Bertussi ^[1]
  1. [1] Universidad Pedagógica Nacional de México
• Localización: Alternatives Sud, ISSN 1026-2253, Vol. 1, Nº. 4, 1994 (Ejemplar dedicado a: Les mouvements sociaux en Amérique latine), ISBN 2-7384-3027-9, págs. 121-142
• Idioma: francés
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  • Dès la fin de 1980, les mouvements populaires au Brésil présemtèrent des signes de fragmentation, dus à une fiable représentation dans la socété civile et à une réduction de leur influence sur les instances politiques. Nés spous la dictature, ils s'étaient affrontés au projet économique des classes dominantes garanti par ce type de régime politique. Le processu de transition politique décidé par les militaires prit de court les mouvements sociaux populaires qui n'y furent nullement associés, peu préparés d'ailleurs à se mouvoir sur le plain politique. Les partis à base populaire, comme le P.T., étaient dans unphase embruonnaire. L'Assemblée Nationales Constituante élue en 1986 fut conservatrice et ne donna aucune réponse aux grands problèmes nationaux. Sous les présidents que suivirent, l'attitude des mouvements resta défensive. On peut se demander pourquoi? D'une part les milieux populaires étaient confrontés à des problèmes de survie et de l'autre les structures autoritaires de l'Etat persistaient. Cependant l'apport des mouvements à la transformation progressive des structures politiques ne fut pas négligeable, notamment sur le plan syndical. Ils contribuièrent aussi au développement d'une nouvelle problématique dans les sciences sociales, concernant la distinction entre nouveaux et anciens mouvements, sur leur spécifité politique et sur le concept de société civile. L'importance du mouvement ouvrier a été mise en valeur par sa contestation du processus de lente ouverture démocratique des militaires et par son rôle dans l'organisation du principal parti d'opposition, le Parti des Travailleurs (P.T.). Le défi après 1994 reste le même: l'articulation entre les nouveaux et anciens mouvements sociaux populaires et la représentation politique des classes subalternes.