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L'écriture féminine dans l’engrenage de l’utopie progressiste: Claire Démar, Alexandra Kollontaï

    1. [1] Michel de Montaigne University Bordeaux 3

      Michel de Montaigne University Bordeaux 3

      Arrondissement de Bordeaux, Francia

  • Localización: Theory Now. Journal of Literature, Critique, and Thought, ISSN-e 2605-2822, Vol. 7, Nº. 1, 2024, págs. 254-270
  • Idioma: francés
  • Títulos paralelos:
    • La escritura de mujeres en los engranajes de la utopía progresista: Claire Démar, Aleksandra Kolontái
    • Women's Writing in the Gears of Progressive Utopia: Claire Démar, Aleksandra Kollontai
  • Enlaces
  • Resumen
    • español

      El artículo compara, a partir de la idea de una “cultura femenina” (Simmel), los escritos de dos mujeres que forman parte de la historia del feminismo del siglo XIX y principios del siglo XX. Se trata de Claire Démar, comprometida con el sansimonismo y quien se suicidó en 1833, y Aleksandra Kolontái, periodista y política cercana a Lenin y Clara Zetkin. La cuestión de la escritura política se desarrolla en dos direcciones opuestas. La primera —que se basa en el texto póstumo Ma loi d’avenir [Mi ley para el futuro] de Démar— es similar a una crítica del presente de espaldas al futuro, a pesar de la ideología de progreso derivada de la teleología de la Iglesia sansimoniana. La segunda —siguiendo los Caminos del amor de Kolontái— se destaca como una crítica prospectiva. La arqueología del feminismo se estanca, por tanto, en la inestabilidad del lugar desde el que la mujer-escritora se constituye como sujeto. El fracaso de estos dos proyectos político-estéticos también escapa a la crítica de las utopías sociales en el Manifiesto Comunista (1848). Con Benjamin, sensible tanto a la idea de la “Mujer Nueva” como a la de la prehistoria matriarcal, busco articular otro equilibrio entre el “yo” solitario y monádico y la sociedad moderna.

    • English

      This paper compares, starting from the idea of ​​a "female culture" (Simmel), the writings of two women who belong to the history of feminism from the nineteenth to the first half of the twentieth century. These are Claire Démar, engaged with Saint-simonianism, who committed suicide in 1833, and Aleksandra Kollontai, a journalist and politician close to Lenin and Clara Zetkin. The question of engagement is developed in two opposite directions. The first—which grounds on the posthumous text Ma loi d’avenir [My law of the future] by Démar—is akin to an afterthought critique that has its back turned to the future, despite its ideology of progress which draws on the language of Saint-Simonianism. The second—following the Paths of love by Kollontai—stands out as a prospective critique. The archeology of feminism therefore is bogged down in the unstable ground on which the woman-writer constitutes herself as a subject. The failure of these two politico-aesthetic projects further escapes the critique of social utopias in the Communist Manifesto (1848). With Benjamin, sensitive to the ideas of the "New Woman", as well as to matriarchal prehistory, I seek to outline an equilibrium between the solitary, monadic individual and modern society.

    • français

      L'article compare, à partir de l'idée d'une « culture féminine » (Simmel), les écrits de deux femmes qui appartiennent à l'histoire du féminisme du XIXe siècle à la première moitié du XXe siècle. Il s'agit de Claire Démar, engagée dans le saint-simonisme et qui s'est suicidée en 1833, et d'Alexandra Kollontaï, journaliste et femme politique proche de Lénine et de Clara Zetkin. La question de l'engagement est développée dans deux directions opposées. La première, qui s'appuie sur le texte posthume Ma loi d'avenir de Démar, s'apparente à une critique rétrospective tournée vers le passé, malgré l'idéologie du progrès qui puise dans le langage du saint-simonisme. La seconde, suivant les Chemins de l’amour de Kollontaï, se distingue comme une critique prospective. L'archéologie du féminisme est donc embourbée dans le terrain instable sur lequel la femme-écrivaine se constitue en sujet. L'échec de ces deux projets politico-esthétiques échappe également à la critique des utopies sociales dans le Manifeste communiste (1848). Avec Benjamin, sensible au mot de la « Nouvelle Femme », comme à la préhistoire matriarcale, je cherche à esquisser un équilibre entre l'individu solitaire et monadique et la société moderne.


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