This article looks back at the process by which the loi Montagne (the French Mountain Act) was drafted, to understand how, after the strong environmental protests and the ecological ambitions declared by the Socialists during the 1970s, the law that was finally passed prioritized development issues over protection. Part of the answer lies in the anti-colonialist rhetoric that, based on a simplistic historical narrative, equated the mountains with a territory colonized by urban France and its faddish environmentalist concerns. Although the law incorporated some of the buzzwords of the social and environmental movements of the 1970s, the discussions with elected representatives, administrations, and the socio-professional world between 1982 and 1985 gradually sapped the words of their substance and confirmed an arbitrary opposition between the ecology of “city-dwellers” and the interests of “mountain dwellers.”
Cet article revient sur le processus d’élaboration de la loi Montagne pour essayer de comprendre comment, après des années 1970 ponctuées de fortes mobilisations environnementales et les ambitions écologiques affichées par les socialistes, la loi finalement votée a pu faire primer les questions de développement sur celles de protection. Une partie de la réponse vient de la place prise par la rhétorique anticolonialiste assimilant, à partir d’un récit historique simpliste, la montagne à un territoire colonisé par la France urbaine et par ses lubies écologistes. Si la loi intègre certains des mots d’ordre des mobilisations sociales et écologistes des années 1970, les discussions avec les élus, les administrations et le monde socio-professionnel entre 1982 et 1985 vident peu à peu les mots de leur substance et entérinent une opposition arbitraire entre une écologie « citadine » et les intérêts des « montagnards »
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