Défis écologiques et identités nouvelles: vers le « droit de l’etxe » à l’aube de l’Anthropocène…
- Autores: Alexandre Zabalza
- Localización: Identitateak eta euskal zuzenbideak / Joxerramon Bengoetxea Caballero (aut.), Amane Gogorza (aut.), Alexandre Zabalza (aut.), 2018, ISBN 978-84-09-02739-2, págs. 29-76
- Idioma: francés
- Enlaces
-
Resumen
Chacun sait aujourd’hui que les rapports de l’homme à la terre se sont distendus sous l’effet de la mondialisation et que cette distanciation est devenue problématique car elle affecte l’humanité à naitre.
En réponse, l’éthique de la terre comme le droit de l’environnement essaient de responsabiliser l’homme vis-à-vis de la nature. Mais les processus engagés sont souvent trop abstraits des relations de proximité et ils ne font que renforcer un sentiment de dépossession universelle voire provoquer des logiques culturelles de rejet face à un droit venu d’en haut.
Or, il existe au cœur de la culture basque, une structure identitaire forte, globalement ignorée du monde politique des modernes : « l’etxe » capable de proposer des solutions écologiques concrètes. Ce qui en fait l’originalité, c’est qu’elle est d’abord fondatrice d’une identité de rattachement des communautés humaines à l’environnement de proximité, mais ensuite qu’on la retrouve sous des formes diversifiées dans de nombreuses cultures natives.
La thèse de cet article est de proposer une théorie nouvelle du droit, construite de façon analogique à partir de la puissance politique de l’etxe, que nous avons appelé « droit domestique ».
Le droit domestique est un modèle alternatif au droit Etatique. C’est un droit universel rattaché aux outils mémoriels, symboliques, juridiques et anthropologiques de l’habitat, mais aussi un droit singulier issu des communautés résidantes en tout point et tout lieu de la planète, capable de faire face aux défis écologiques posés par l’anthropocène.
