París, Francia
Au début du dix-neuvième siècle, le jeune peintre Ingres désire devenir peintre d’histoire. Mais ce projet se trouve ébranlé par les bouleversements politiques et idéologiques profonds qui secouent l’Europe. En approfondissant avec nostalgie sa culture artistique aux sources de la sculpture des siècles passés, Ingres développe avec une méthodologie quasi scientifique une peinture fondée sur l’histoire de l’art et la discipline émergente de l’archéologie. Grâce à une véritable quête intellectuelle et à la maîtrise progressive d’une peinture de plus en plus «sculpturale», Ingres imite le geste créateur original et orne ses toiles de nombreux éléments empruntés à la sculpture pour mieux leur conférer un caractère sacré d’éternité, par analogie avec le contenu des temples et des églises. Ingres ouvre la voie à une peinture enrichie par la sculpture qui renonce à servir un quelconque pouvoir temporel mais se complaît désormais dans l’autotélisme.
At the beginning of the 19th century, the young painter Ingres wanted to become a history painter. This project was nonetheless deeply shaken by the political and ideological upheavals shaking Europe by that time. By nostalgically broadening his artistic culture to the sources of sculpture from the past, Ingres developed in a quasi-scientific manner a painting based on the history of art and the emerging discipline of archaeology. Thanks to a true intellectual quest and the progressive mastery of an increasingly “sculptural” painting, Ingres imitated the original creative gesture and adorned his canvases with numerous elements borrowed from sculpture to better give them a sacred character of eternity, by analogy with the contents of temples and churches. Ingres thus opened the way to a painting enriched by sculpture which renounced serving any temporal power but delighted in a sort of autotelism.
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