Resumen de Un jardin de papier: les journaux de plantation de Jean-François Séguier

Emmanuelle Chapron

• español

  En diversas ocasiones a lo largo de su vida, el naturalista de Nîmes, Jean-François Séguier (1703-1784), mantuvo diarios de plantación. Escritos sin calidad, documentan la gestión material e intelectual de los cientos de semillas que Séguier recoge, recibe y cultiva cada año en sus jardines. Desde una perspectiva de la arqueología de jardines, permiten comprender la materialidad y la organización de estos espacios botánicos residenciales, a escala del jardín entero o de partes de él. Los diarios también forman parte de una cadena de registros que asocia las semillas a su nombre, las palabras a las cosas. Así, hacen del jardín, al igual que otras formas de colección, una proyección visible y afectiva de los entramados invisibles de su propietario

• English

  On several occasions during his life, Nîmes naturalist Jean-François Séguier (1703-1784) kept diaries of his plantations. A prose without literary qualities, it constituted a companion to the material and intellectual management of the hundreds of seeds that Séguier collected, received and grew each year in his gardens. From the perspective of garden archaeology, they enable us to understand the materiality and organization of these domestic botanical spaces, at the level of the entire garden or parts of it. The diaries are also part of a chain of writings that stitch together seeds and their names, words and things. In this way, they make the garden, like other forms of collection, a visible and sentimental projection of their owner’s invisible networks

• français

  À plusieurs reprises au cours de sa vie, le naturaliste nîmois Jean-François Séguier (1703-1784) a tenu des journaux de plantation. Écritures sans qualité, ils accompagnent la gestion matérielle et intellectuelle des centaines de graines que Séguier collecte, reçoit et fait pousser chaque année dans ses jardins. Dans une perspective d’archéologie des jardins, ils permettent d’appréhender la matérialité et l’organisation de ces espaces botaniques domestiques, à l’échelle du jardin tout entier ou de ses parties. Les journaux s’inscrivent aussi dans une chaîne d’écritures qui couturent ensemble les semences et leur nom, les mots et les choses. En cela, ils font du jardin, à l’instar d’autres formes de collections, une projection visible et affective des réseaux invisibles de leur propriétaire