Dans la tradition chrétienne, Noé fait figure de premier vigneron, premier buveur mais aussi premier homme à faire l’expérience de l’ivresse. En analysant la manière dont les hommes de la Renaissance ont illustré, traduit, commenté, imité, réécrit le fameux épisode de l’ivresse de Noé (Genèse ix, 18-27), il s’agira surtout de s’intéresser à la manière dont est représenté le corps nu de Noé endormi sous l’effet de l’ivresse et dont est envisagée l’interdiction de regarder cet homme ivre. On s’attachera en particulier à voir comment ce texte, qui s’achève sur la malédiction du rire, peut être repris sous un angle comique, la portée morale du récit passant derrière son sens littéral, derrière la représentation d’une scène d’ivresse ridicule.
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