Chantre bien connu des langues locales et régionales, Charles Nodier profite de son voyage en Écosse et du récit qu’il en livre en 1821 pour explorer le lien consubstantiel qui unit d’après lui un paysage, sa langue et sa culture musicale. Par son aspect grandiose et austère, la nature de l’ancienne Calédonie prédispose l’âme et l’oreille du voyageur aux accents âpres de la langue gaélique et des anciennes romances que les habitants des Highlands continuent de se transmettre. Très attentif aux sonorités des noms de lieux et à leur caractère imagé, Nodier visite également les terres écossaises à travers le prisme de la poésie ossianique, dont la musique versifiée scande son itinérance ; paysage réel et paysage imaginaire se superposent alors en un palimpseste visuel, poétique et musical.
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