In this study, we seek to interrogate and delve into the enigma of the sensitive body conceiving affectivity as the foundational way of being in the world in Merleau‑Ponty’s philosophy. Our study aims to demonstrate that the flesh acts as the in‑between (“entre‑deux”) of the sensitive body, which we term the affective‑lived body (affective‑bodily resonance of the world in us), crystallized in the fundamental affective tone of astonishment. This affective dimension of human thought and being constitutes the foundation and meaning of the entire life‑world experience. We explore affectivity as a non‑objectifying intentionality, a universal form of brute being, and an ontological rehabilitation of the sensible. This journey takes us from the esthesiological body to the libidinal, opening up to another understanding of feeling, desire, love, and thought. We further extend this exploration of the sensible into the realms of art, literature, and theology, envisioning the possibilities of an alternative metaphysics and an anonymous force at the heart of the world. Our research uncovers unthought aspects within Merleau‑Ponty’s philosophy, suggesting a renewed perspective on metaphysical categories and, in this way, perhaps revealing his own unthought. Throughout this work of reflection, we trace the path of a thinking sentient body, sensing infinite astonishment before “the strangeness of the world and things” and the enigma of our own incarnation.
Dans cette étude, nous cherchons à interroger et à creuser l’énigme du corps sensible en concevant l’affectivité comme la manière fondamentale d’être au monde dans la philosophie merleau-pontyenne. Notre étude vise à montrer que la chair agit comme l’«entre-deux» du corps sensible – que nous appelons le corps affectif-vécu (résonance affective-corporelle du monde en nous) – cristallisé dans la tonalité fondamentale de l’étonnement. Cette dimension affective de la pensée et de l’être constitue le fondement et le sens de toute l’expérience du monde de la vie. Nous explorons l’affectivité en tant qu’intentionnalité non-objectivante, forme universelle de l’être brut et réhabilitation ontologique du sensible. Ce parcours nous mène du corps esthésiologique au corps libidinal, ouvrant à une autre compréhension du sentir, du désir, de l’amour et de la pensée. Nous étendons cette exploration du sensible aux domaines de l’art, de la littérature et de la théologie, envisageant les possibilités d’une autre métaphysique et d’une force anonyme au cœur du monde. Notre recherche met à jour des aspects impensés de la philosophie de Merleau-Ponty, suggérant une perspective renouvelée sur les catégories métaphysiques et, de cette manière, peut-être en révélant son propre impensé. À travers ce travail de réflexion, nous traçons le chemin d’un corps sensible pensant, en ressentant l’étonnement infini devant « l’étrangeté du monde et des choses » ainsi que devant l’énigme de notre propre incarnation.
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