The article deals with the question of vegetarianism in Porphyry’s De abstinentia and its relation to the θεωρητικὸς βίος and the rejection of animal sacrifice. This refusal is based on an original theology of sacrifice, where Porphyry establishes a precise correspondence between the hierarchy of forms of sacrifice and the hierarchy of divine beings, and where the νοερὰ θυσία has the “first god” as its object, whereas traditional sacrifice is aimed at inferior divine beings. The compatibility between traditional sacrifice and νοερὰ θυσία is legitimised by the reconstruction, borrowed from Theophrastus, of an evolution of sacrificial forms, in which animal sacrifice is presented as a deviation from the original vegetable sacrifice. The plant-based diet is also justified by recourse to the work of Dicaearchus, biased by a Platonic reading of the Hesiodic myth of the Golden Age, of which Dicaearchus gives a historicising interpretation.
L’article examine la question du végétarisme dans le De abstinentia de Porphyre et son rapport avec le θεωρητικὸς βίος et le refus du sacrifice sanglant. Ce refus est fondé sur une théologie originale du sacrifice, où Porphyre établit une correspondance précise entre la hiérarchie des formes de sacrifice et la hiérarchie des types de divinités, et où la νοερὰ θυσία a pour objet le «premier dieu», alors que le sacrifice traditionnel vise des divinités inférieures. La compatibilité entre le sacrifice traditionnel et la νοερὰ θυσία est légitimée par la reconstruction, empruntée à Théophraste, d’une évolution des formes sacrificielles, où le sacrifice sanglant est présenté comme une déviation du sacrifice végétal originaire. Le régime alimentaire végétal est également justifié par le recours à l’oeuvre de Dicéarque, biaisé par une lecture platonicienne du mythe hésiodique de l’âge d’or, dont Dicéarque donne une interprétation historicisante.
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