Ces vingt dernieres années, l'activité pétroliere au Venezuela - de loin la premiere activité productrice de la République bolivarienne - s' est retrouvée au ca:ur des tensions et soubresauts politiques qu 'a connus le pays et dont les derniers avatars ontété le coup d'État manquéd'avril 2001 et les greves qui ont mis a mal !'ensemble de l'économie. Principale ressource économique du pays, car représentantjusqu'a 40% de ses exportations, le pétrole constitue aussi sa premiere source de financement. Par conséquent, le contróle du secteur a toujours été une priorité pour le gouvernement. La nationalisation du secteur, en 1976, n'avait pas donné les résultats escomptés. Au contraire, l'incurie des gouvernements qui se sont succédé depuis lors, leur manque de transparence, leur prodigalité et leur clientélisme ont placé le pays dans une situation chaotique. Cela poussa la PDVSA (le consortium pétrolier vénézuélien) a développer une stratégie d'autonomisation vis-a-vis des autorités publiques, stratégie qui s'est traduite notamment par sa politique d'internationalisation, lui permettant entre autres de se dégager de leur emprise et d'éviter qu'elles ne s'approprient la plus grande partie de ses recettes, via l'impót et les redevances.
C'est ainsi que laPDVSA est peu a peu devenue un véritable «État dans l'État», un pouvoir a part entiere et autonome, marquant de son sceau la politique vénézuélienne. Le gouvernement Chávez entend pourtant inverser cette tendance, a terme dommageable pour le développement social et économique du pays, en tentant de réintégrer la PVDSA dans la sphere publique. Mais l'opposition a ce projet politique demeure encore forte, surtout parmi les cadres de l'entreprise, accentuant ainsi les incertitudes qui pesent sur !'avenir du pays
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