L’industrie de l’éducation prospère. Depuis que les partisans du néolibéralisme ont mis le doigt sur «les énormes marchés inexploités dans le domaine de l’enseignement supérieur» et, dans la foulée, ont commencé à fustiger «les environnements nationaux réglementaires» comme autant d’«obstacles», la réalisation de profit par des «entreprises éducatives» s’est généralisée. Au détriment des contenus, souvent instrumentalisés, mais surtout de l’accès du plus grand nombre aux études. L’OMC apparaît ainsi comme le cadre inter-étatique où va se négocier la marchandisation de l’éducation. En Inde, le processus est en marche. Au bénéfice des nouveaux entrepreneurs du secteur, au préjudice des moins nantis. Caractérisé par un haut niveau de développement humain en dépit de son faible niveau de revenu, l’État du Kerala, dans le Sud-Ouest de l’Inde, est sur la même pente. L’offensive des marchés sur l’éducation et la santé hypothèque les acquis sociaux des politiques étatiques d’hier. Seuls les plus riches sont aujourd’hui en mesure d’accéder à l’enseignement supérieur privé et l’éducation publique vacille
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