En Afrique, les universités pourraient être amenées un jour à jouer un rôle moteur dans la construction d’un véritable projet de société et de développement authentiquement africain. Mais le chemin à parcourir risque encore d’être très long. C’est que l’université en Afrique, plus que partout ailleurs, subit de plein fouet les conséquences d’une mondialisation qui voit se répandre et triompher le projet transculturel du capitalisme occidental (marchandisation de la culture et du savoir, privatisation de l’éducation, uniformisation des comportements, développement d’une rationalité instrumentale, etc.) qui l’empêche actuellement de poursuivre ces objectifs. Et pourtant, depuis l’apparition de nouveaux acteurs internationaux, issus le plus souvent de la société civile, un autre scénario, plus à même de répondre aux besoins réels de l’Afrique et de respecter ses traditions et ses cultures, est envisageable. Mais il suppose l’élaboration par les universités africaines d’un véritable savoir endogène, accessible à tous et à toutes, plus en phase avec les réalités africaines et susceptible d’enrichir le stock mondial des connaissances dont il s’agirait d’affirmer le caractère public. Pour ce faire, un ensemble de conditions externes et internes n’en doivent pas moins être réunies
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