Les revendications de «nouveaux droits» dans l’Église catholique au XXIe siècle

• Joël Benoît d’ONORIO ^[1]
  1. [1] Aix-Marseille University

     Aix-Marseille University

     Arrondissement de Marseille, Francia

     
• Localización: Derechos y políticas emergentes en el siglo XXI: una perspectiva transnacional / coord. por Alfonso López de la Osa Escribano, 2024, ISBN 978-84-1078-831-2, págs. 163-194
• Idioma: francés
• Títulos paralelos:
  • Demands for “new rights” in the Catholic Church in the 21st century
  • Las reivindicaciones de “nuevos derechos” en la Iglesia católica en el siglo XXI
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• Resumen
  • English

    The Roman Catholic Church does not escape the influence of the ideas of its time. The passions of the world are also expressed there because the spiritual is itself carnal. In the name of its own mission of evangelization, Catholicism find itself in frequent opposition to its ideological environment, especially since modern times when Christian civilization sees itself increasingly in competition with the secularization of thought and secularization of mores and customs. However today, the hierarchy of the Church echoes an “accommodation” with certain emerging worldly values to avoid continuing the confrontation between new policies and Catholic principles, even if sometimes it’s at their expense. The Second Vatican Council had already attempted this rapprochement, while preserving the doctrine. But, with the advent of the Pope elected in 2013, a new era of epistemological rupture was established in the official discourse which had become permeable to demands for “new rights” resulting from liberal and democratic modernity. Four particularly salient examples are studied here at the imprecise borders of politics and religion: immigration, ecology, feminism and new morals. As many major sources of divisions among the faithful, as of perplexity among observers

  • français

    L’Église catholique romaine n’échappe pas à l’influence des idées de son temps. Les passions du monde s’y expriment aussi parce que «le spirituel est lui-même charnel». Au nom de sa mission propre d’évangélisation, le catholicisme ne peut que se trouver en opposition fréquente avec son environnement idéologique, surtout depuis les temps modernes où la civilisation chrétienne se voit de plus en plus concurrencée par la laïcisation de la pensée et la sécularisation des mœurs. Or aujourd’hui, la hiérarchie de l’Église se fait l’écho d’un «accommodement» avec certaines valeurs mondaines émergeantes pour éviter de poursuivre la confrontation entre les nouvelles politiques et les principes catholiques, fût-ce parfois aux dépens de ceux-ci. Le concile Vatican II avait déjà tenté ce rapprochement, tout en gardant sauve la doctrine. Mais, à l’avènement du pape élu en 2013, une nouvelle ère de rupture épistémologique s’est instaurée dans le discours officiel devenu perméable aux revendications de «nouveaux droits» issus de la modernité libérale et démocratique. Quatre exemples particulièrement saillants en sont ici étudiés aux confins imprécis du politique et du religieux: l’immigration, l’écologie, le féminisme et les nouvelles mœurs. Autant de sources majeures de divisions parmi les fidèles que de perplexité chez les observateurs