"El terremoto del 12 de enero de 2010 aparecía como una fecha que fracturaba la historia de Haití en un antes y un después de aquel evento catastrófico. Una oportunidad para comenzar de cero. Un país históricamente conquistado, colonizado, intervenido y ayudado se enfrentaba a un nuevo desafío: reconstruir su densificada y empobrecida capital. Esta investigación surge con el ánimo de rastrear, descubrir y describir cómo se ha adelantado el proceso de reconstrucción de Puerto Príncipe y cuáles son las características de la ciudad que ha ido emergiendo de las ruinas durante los primeros cuatro años después del sismo. Una ciudad que históricamente ha sido construida fuera de los cánones de la planificación urbana, encuadrándose mejor en las formas de construcción azarosas, creativas e improvisadas que aparecen por doquier en las ciudades de América Latina y el Caribe. Por ello, se entiende que la situación actual de Puerto Príncipe (2013-2014) se encuentra fuertemente influenciada por las prácticas urbanas de los últimos decenios del siglo XX, cuyas características son descritas exhaustivamente para conseguir una mejor comprensión de la ciudad “post-desastre”, reconstruida por cientos de manos que no siguen ningún plan común -a pesar de los intentos realizados por agentes internacionales en este ámbito. Dado que la reconstrucción ha traído consigo una ampliación de la ayuda/intervención internacional en Haití, este trabajo explora las formas en las que se ha desplegado la cooperación internacional en el proceso de reconstrucción, así como la manera en que se desarrollan las interacciones entre los diversos participantes internacionales y los actores locales con la intención de poner en evidencia los distintos intereses que movilizan, sus agendas heterogéneas y cambiantes, sus proyectos disgregados y sus formas divergentes de comprender y actuar en el universo haitiano. La ausencia de un plan general de reconstrucción de la ciudad al que deban adaptarse los distintos participantes ha dado lugar a la aparición de pequeños proyectos, promovidos por múltiples agentes, tanto institucionales como informales, que generan formas de ocupación y apropiación del espacio que no pueden ser descritas en tipologías rígidas y estables, ya que pueden haber tantos tipos de viviendas como constructores de la ciudad. En ese sentido, para comprender las dinámicas de organización y funcionamiento propias de la capital haitiana es inapropiado acudir a fórmulas pre-establecidas o categorías de análisis homogéneas (ciudad difusa, ciudad fragmentada, ciudad miseria, ciudad insular) sino que será necesario rastrear los distintos procesos de ocupación del espacio que se suceden simultáneamente en la ciudad para poder dar cuenta –al menos de manera aproximada- de sus características y sus diversas formas de urbanización. Esta investigación, con fines más narrativos que taxonómicos, se enfoca en la descripción de tres formas diferentes de producción y apropiación del espacio que han surgido después del terremoto. Éstas, en ninguna medida, agotan la multiplicidad de proyectos que se han implementado en Puerto Príncipe durante los últimos años, simplemente se trata una exploración detallada de tres de las muchas formas en que se está construyendo la ciudad, a saber: campamentos (UTEB y Ambassade d’Italie), sites planing (La Piste) y barrios de relocalización (Morne Hôpital). Es así que esta aproximación inicial permite conocer tanto las características de la reconstrucción de la capital de Haití como los problemas y desafíos que pueden aparecer en la reconstrucción de una ciudad en situaciones de post-emergencia. Le séisme du 12 Janvier 2010 est apparu comme un événement capable de fracturer l'histoire d'Haïti. Une opportunité pour prendre un nouveau départ. Un pays historiquement conquis, colonisé, contrôlé et aidé a du faire front à un nouveau défi: reconstruire sa ville-capitale appauvrie. Cette recherche a débuté dans le but de suivre, identifier et décrire la reconstruction de Port-au-Prince et les caractéristiques de la ville qui ont émergées des ruines durant les quatre premières années suivant le séisme. Une ville qui a été historiquement construite en dehors des canons de la planification urbaine étant mieux encadrée à l’image des formes hasardeuses, créatrices et improvisées des constructions qui apparaissent par multiples dans les villes de l'Amérique Latine et des Caraïbes. Par conséquent, on entend que l'actuelle situation de Port-au-Prince (entre 2013-2014) est fortement influencée par ses pratiques urbaines de la fin du siècle précédent lesquelles sont exhaustivement décrites pour obtenir une meilleure compréhension de la ville ""post-désastre"" reconstruite par des centaines de mains ne suivant aucun plan commun malgré quelques tentatives. La reconstruction a généré une expansion de l'aide / intervention internationale en Haïti. Par cela ce travail explore les formes dans lesquelles la coopération internationale s'est déployée dans le processus de reconstruction. Également, cette recherche étudie la manière dans laquelle les interactions entre les divers participants internationaux et les acteurs locaux se développent dans l’intention de mettre en évidence les intérêts distincts qu'ils mobilisent, ses programmes hétérogènes et changeants, ses projets dispersés et ses formes divergentes de compréhension et d'action dans l'univers haïtien. L'absence d'un plan général de reconstruction de la ville auquel les différents participants doivent s'adapter a permis l'apparition de petits projets, promus par plusieurs agents, institutionnels et informels, qui génèrent formes d'occupation et une appropriation de l'espace ne pouvant être décrit dans des typologies rigides et stables, puisqu'il peut y avoir tant de types de logements que de constructeurs de la ville. En ce sens, afin de comprendre les dynamiques d'organisation et de fonctionnement de la capitale haïtienne, il est difficile d’utiliser des formules préétablies ou catégories homogènes d'analyse (une ville diffuse, une ville fragmentée, une ville misère, une ville insulaire) mais il est nécessaire de suivre les différents processus d'occupation de l'espace qui se succèdent simultanément dans la ville en vue de rendre compte - au moins d'une manière approximative - de ses caractéristiques et diverses formes d'urbanisation. Cette recherche, aux fins plus narratives que taxonomiques, se concentre sur la description de trois différentes formes de production et d’appropriation de l'espace qui ayant surgies après le tremblement de terre. En aucune mesure, celles-ci épuisent la multiplicité des projets mis en œuvre à Port-au-Prince durant ces dernières années. Il s'agit de réaliser une étude détaillée de trois ""exemple-types"" majeurs développés parmi les nombreux exemples de reconstruction ayant refaçonnés la ville, à savoir : les camps (UTEB et Ambassade d’Italie), les sites planing (Ancien Aéroport) et les programmes de relocalisation quartiers (Morne l’Hôpital). Ceci dans un souci d’obtenir, dans une logique d’apprentissage, une première approche tant de la reconstruction de Port-au-Prince que des problématiques et défis concrèts qui peuvent se poser dans la reconstruction de la ville en situation de post-urgence. "
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