One of Daniel Simeoni’s major contributions to translation thinking is his investigation of the translator as an agent of cultural production. This approach to the translator, in Simeoni’s view, originates in a strong sense of social and geopolitical situatedness. Based on this perspective and drawing on Simeoni’s arguments and in particular on his call to develop translators’ “sociographies,” in this paper I posit the notion of the “translator’s archive” as an epistemological and methodological possibility to study the translator and for a geneology of translation praxis. I investigate the significance of the “translator’s archive” in particular to understand the place of literary translators and their social situatedness and agency in the context of the Americas.
L’une des plus importantes contributions de Daniel Simeoni à la traductologie réside dans son exploration des traducteurs en tant qu’agents de production culturelle. Cette conception prend sa source, selon Simeoni, dans une conscience vive de l’ancrage social et géopolitique de ces derniers. Dans cette perspective, et suivant plus particulièrement l’appel de Simeoni à l’élaboration de « sociographies » de traducteurs, le présent article développe la notion d’« archives de traducteurs ». Il explore en quoi cette catégorie épistémologique et méthodologique permet de mieux comprendre l’agent traduisant, en constituant une généalogie de sa praxis. L’auteure applique plus précisément cette notion à l’étude de la position sociale et de l’agentivité des traducteurs et traductrices littéraires oeuvrant dans le contexte des Amériques.
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