While becoming more and more visible in the globalizing academic landscape, partly because of the recognition of PhDs in Translation Studies, the many colleagues who represent the new discipline have good reasons not to assume that they have no more identity problems, although the homogeneity of their research community is not fully obvious. The use of English may seem to have a positive impact on our general image, particularly in the name of the discipline (Translation Studies or TS). Heterogeneity may have positive effects on a discipline, but the lack of harmonization between the various trends of the discipline (training of translators and interpreters, machine translation, descriptive and theoretical research which could be related to applied or fundamental research) may generate a negative impact. Such a lack of harmonization does not make easier integration between and into other academic traditions. There are good reasons for distinguishing between internal and external homogeneity, as one does not really go without the other. Experts in TS could obviously have been more performative in interdisciplinary initiatives. However, in more general terms, academic blindness cannot be excluded. The fact is that several important trends and opportunities in terms of multilingualism, linguistics, society, and communication have been ignored in our discipline. It is the case, for example, of some new innovative movements focusing on internationalization and globalization. How could a static idea of university and disciplines be compatible with research on translation?
En se taillant une place de plus en plus visible dans les structures du monde universitaire globalisant grâce entre autres à la reconnaissance de doctorats en traductologie, les chercheurs qui représentent la traduction (traductologie ou Translation Studies) auraient tort d’imaginer qu’ils n’ont plus de problèmes d’identité. En effet, leur homogénéité comme communauté de chercheurs n’est pas évidente, quoique l’usage de l’anglais dans la désignation de la discipline – Translation Studies ou TS – risque de nous faire croire le contraire. L’hétérogénéité n’est pas forcément un handicap, mais l’absence de cohésion entre les différentes ailes des TS (formation des traducteurs et des interprètes; traduction dite automatique; recherches dites descriptives ou théoriques, tantôt appliquées, tantôt fondamentales) n’est pas de nature à nous rassurer. L’absence d’harmonie, camouflée non sans diplomatie dans le terme TS, ne manque pas de gêner l’intégration avec et dans les autres disciplines. Il y aurait lieu de distinguer entre homogénéité interne et externe, l’une renforçant sans doute l’autre. S’il est vrai que les spécialistes de la traduction n’ont pas toujours brillé dans les initiatives interdisciplinaires, la cécité réciproque n’est pas rare dans le monde universitaire. Il est plus grave encore de constater que certaines grandes tendances en matière de langue, linguistique, société et communication, susceptibles d’inspirer des formes de coopération nouvelles, ont été ignorées. C’est le cas, entre autres, des mouvements novateurs qui se concentrent sur l’internationalisation et la mondialisation. En somme, une conception statique du monde universitaire n’est guère compatible avec la recherche sur la traduction
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