Une analyse de quelques romanciers antillais francophones permet de montrer une tendance, chez ces auteurs, à vouloir saisir la complexité de leur environnement géo-politique et social par une mise en forme langagière que Charles Baudelaire qualifiait de moderne. À partir d’extraits tirés de Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire (1939), de L’intraitable beauté du monde d’Édouard Glissant et de Patrick Chamoiseau (2009) ou de La vie sans fards (2012) de Maryse Condé, nous montrerons que la littérature antillaise s’ancre dans un environnement insulaire, africain ou mondial dont elle exprime la vision et le malaise. Fondamentalement caractérisée par l’hétérogénéité, elle adopte tous les tons, rythmes et accents en fonction des contextes, mêlant la fiction à la méditation et au rêve.
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