Les paradoxes de la LPPR ou pourquoi l’annonce de moyens supplémentaires est-elle source de résistances?

• Autores: Christine Musselin
• Localización: Revue française de pédagogie, ISSN 0556-7807, Nº. 207, 2020 (Ejemplar dedicado a: La LPPR et la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche : analyses critiques / coord. por Sylvain Doussot, Xavier Pons), págs. 41-48
• Idioma: francés
• Títulos paralelos:
  • The paradox of the Multiannual Research Programming law. Why does the promise of extra financial resources provoke resistance?
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• Resumen
  • English

    This paper examines the reasons behind resistance to a law which provides for the allocation of increasing financial resources over ten years. For the author, the roots of this paradox lie in the changes which have affected the French higher education system: the bill does not provide solutions to the problems caused by the recent developments in university governance, the shortage of positions, the increasing role of project-based funding for research or the more centralised management of research agendas. She concludes that because this law only focuses on research funding and could potentially lead to an increase in vertical stratification, it is a missed opportunity to recognise and promote the diversification of profiles across higher education institutions.

  • français

    Cet article s’interroge sur les raisons expliquant les résistances à une loi qui prévoit pourtant l’octroi pluriannuel de moyens supplémentaires. Pour l’auteure, les origines de ce paradoxe sont à trouver dans les transformations qui ont affecté le système français d’enseignement supérieur et de recherche : le projet de loi n’apporte pas de solution aux problèmes qu’elles ont suscités, qu’il s’agisse du fonctionnement des universités, du manque de postes, de la place prise par le financement sur projet ou du pilotage plus centralisé de la recherche. Elle conclut sur l’occasion manquée qu’est finalement cette loi qui, parce qu’elle est centrée sur le financement de la recherche, risque d’alimenter une stratification verticale de l’enseignement supérieur plutôt que de reconnaître et de valoriser une plus large diversification des profils entre les établissements.